samedi 22 octobre 2011

et 26, à quand la fin ??? et surtout laquelle ?

Hier, la ville a été débarrassée de la plupart des barrages et détritus qui l'encombraient. Les manifestants semblent avoir disparus... Retour à la normale ??? Impossible à dire.
Le supermarché incendié est investi par des enfants qui cherchent dans les décombres quelques trucs à récupérer. L'enseigne de ce magasin dit qu'elle n'investira plus à Mayotte, sur 26 "supérettes", 9 ont été pillées, saccagées ou brûlées, c'était le seul a avoir un magasin Hard Discount. Le plus grand groupe de l'île "Score" (Casino) a annoncé dans une campagne de presse qu'ils partaient aussi. Nous allons nous retrouver sans AUCUN magasin "normal". Une seule enseigne résiste, Somaco, un groupe pakistanais, il a était moins touché que les autres, ils ont des petites surfaces.  On va finir comme la famille Robinson Crusoé, obligés d'aller pêcher pour manger...

Mélina et Salim
En attendant, nous avons commencé à faire travailler notre bouéni, comme c'était convenu, elle s'appelle Rasmina, elle nous gardera les filles deux après midi par semaines et fera le ménage. Elle a un fils Salim de 3 ans, qu'elle emmène avec elle. Nous avons aussi un jardinier qui va venir 2 ou 3 fois par mois. Je vous parle de cela pour vous expliquer un autre problème majeur à Mayotte. En discutant avec un collègue mahorais j'ai pu me rendre compte du travail incroyable qui restait à accomplir pour redonner leur dignité aux travailleurs à Mayotte. Il m'a expliqué qu'une boueni était embauchée par les mahorais (qui en ont les moyens) entre 150 euros et 250 euros par mois, à plein temps... on est à la limite de l'esclavage. Il s'est vanté que nous les mzungus ne savions pas nous y prendre et que au mieux, on les payait 4,5 euros/h, imaginez les yeux qu'il a fait lorsque je lui ai dit que nous, nous avions décidé de payer notre femme de ménage 7 euros !!! J'ai eu beau lui expliquer que la fin de la "vie chère" commençait aussi par des salaires décents, rien à faire je crois qu'il m'a cataloguée dans la case "pigeon / vache à lait"...Il y a du travail pour changer les mentalités... Nous sommes en France, qui accepterait de travailler à plein temps pour 150 euros ???

Pour nous remonter le moral, nous avons décidé de sortir : un groupe se produisait sur Petite Terre, dans le jardin d'un café "le Sympa", nous avons pu apprécier de la bonne musique pendant quelques heures.



A bientôt

1 commentaire:

  1. voilà plusieurs fois que je tente d'envoyer un commentaire mais en vain, et comme je suis têtue, je recommence.
    Je suis vos "aventures" au jour le jour, et ce depuis votre départ... Et au fil du temps, je me dis que tu aurais mieux fait d'emporter tous ces légumes secs que tu m'as laissé, au vu de la place qu'il te restait dans la valise...
    En tout cas, je pense à vous 5 et je vous souhaite beaucoup de courage
    Bises

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